samedi 29 mars 2008

Jack Pollexfen. L'Indestructible (1956)

Le nanar de la semaine ! 70 minutes de souffrance cinéphilique. Et pourtant j’ai tenu jusqu’au dénouement, que je vais d’ailleurs raconter… donc, pour tous ceux qui auraient le projet fou de voir ce film, arrêtez vous 5 lignes avant la fin de cet article !
Le détective Dick Chasen raconte l’histoire de Charles Benton, dit le Boucher. Et le Boucher, c’est Channey Jr. Enprisonné pour avoir piqué 600.000 dollars après un coup organisé par son pourri d’avocat, il a sur le dos ses deux ex-complices Ellis et Marcella et il attend son exécution, qui ne tarde pas à avoir lieu.
Et là ! Surgit dans l’histoire le professeur Bradshaw, un éminent biochimiste, qui fait des expériences pour guérir le cancer, dealant des corps avec un pote à lui de la morgue. C’est ainsi qu’un beau matin, il se retrouve avec un corps de Boucher sur la table du salon. Il soulève le drap qui recouvre le cadavre, et (putain Channey fais un peu gaffe) les paupières de l’acteur bougent. Je précise ici que Chaney va ressusciter mais que là, normalement, il est encore mort ! Donc, l’éminent Bradshaw s’apprête à lui filer une décharge de 270.000 volts (pas 300.000 surtout), juste pour voir, et BAM « he’s alive », ses cellules se renouvellent, haha ! A tel point qu'elles se sont multipliées au point que rien ne peut plus transpercer sa peau et que cela fait de lui un surhomme (d’où le titre du film).

Commence alors une longue série de gros plans sur les yeux de Chaney, frétillants de cruauté. Une fois ça va mais au bout de la cinquième vous avez envie de balancer un truc lourd sur l’écran. Reprenons, le Boucher est aliiive, il est angryyy, il veut tuer ses complices et son avocat qui ont témoigné contre lui, et retrouver sa copine d’avant l’exécution, la jolie Eva qui travaille dans un « bordel » (dixit la voix off, en guise de bordel, un cabaret burlesque dont on ne verra hélas que les coulisses). Retour du flic Dick, qui s’amourache de la belle Eva et lui fait manger des hamburger dans sa voiture, et ça marche, elle est conquise, elle adore le cheese. Je vous passe une scène de dialogue interminable sur le passé de la strip-teaseuse et celui du flic… vous y apprendrez leur pointure, leur groupe sanguin, le prénom de leurs dix-huit cousins germains et leur préférence sur la cuisson de l’entrecôte (j’exagère à peine…). Mais l’intrigue repart, bordel on est sauvés! Charles Benton est de retour, et il revient pour tuerrr. Le Boucher, après être passé par les buissons (futé le gusse) pour ne pas se faire repérer, rencontre une bombe aux obus profilés qui, pauvre d’elle, attend qu’un valeureux mâle vienne réparer sa voiture en panne. (Intérêt de la scène : elle est jolie la fille). Chaney soulève la voiture comme une allumette et change le pneu, avant de filer avec le tacot et d’aller tuer deux flics sur un barrage. Il rejoint Eva qui n’en revient pas, un mort vivant !! J’vous jure !! Personne ne la croit !! N’empêche que le boucher va se venger, tuer ses ex-complices, retrouver le fric, et se faire électrocuter dans une centrale, retrouvant la mort comme il y avait échappé, par une bonne décharge ! Ah j’ai raconté la fin ? Non ! j’ai pas dit si le flic et la jolie Eva allaient finir ensemble… 70ème minute, nous aussi on est content d’être (encore) vivant et que le méchant il soit mort.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Huhu, j'adoOore, c'est très bon lors des insomnies ou des soirées bien arrosées...quand le cerveau ne cherche plus à comprendre ;=)

Sinon, mangez des cheese, oui, c'est bien!

Dr Orlof a dit…

Ah! Ah! Je vois que "Bach films" a encore frappé! J'ai dégotté quelques nanars édités par leurs bons soins et je te recommande (façon de parler) notamment l'hallucinant "Nabonga" de Sam Newfield (où l'héroïne, élevée depuis l'enfance par un singe, est toujours impeccablement permanentée et arbore fièrement un magnifique sac à main!), un bizarroïde "Jesse James contre Frankenstein" (fallait y penser!) ou alors leurs films de kung-fu (par exemple, le dadaïste "les 18 filles de bronze de shaolin"!)

Anonyme a dit…

Souffrance, souffrance, c'est vite dit, les filles et les voitures sont superbes.

losfeld a dit…

Ah Les 18 filles de bronze de Shaolin... faut que je me le refasse. On sait jamais, je pigerai ptet le début d'un truc à ce film de malades...
Sinon, en effet Vincent, les filles et les voitures, ça sauve un film, mais on les voit peu. J'ai gardé les images les plus intéressantes...demi-torture aurait mieux convenu...