dimanche 30 décembre 2012

Fascicules 40's

Une pluie de perles s'abat sur le Carrefour !! 

Attention les yeux, ces fascicules des années 40 ont des pouvoirs secrets!

Une femme coupée en morceaux, la fille du Radjah, la reine captive, le roi de la forêt vierge, la fiancée du boa géant... ils sont tous là pour faire rêver nos petits culs d'occidentaux en mal de sensations et d'exotisme. 
Publiés aux éditions S.E.B.F, Le moulin vert ou encore Paris-Cité (mais qui connait ces trucs?), illustrés par Rog, Michel Damin (qui connait ces gens?) ou Brantonne... ces petits bijoux ne méritaient qu'un beau scan, et c'est chose faite. 

Enjoy rêverie... 


















mardi 18 décembre 2012

Satan

"En Bretagne, pour servir de support à l'enseignement, on commente, baguette en main, des affiches pieuses, comme celle-ci, originaire de Ste-Anne d'Auray"

 (source : numéro spécial de Notre Histoire n°143, "Satan et son empire"


Punch for ever

Quel bonheur de retrouver le son du scanner...

Rajoutons un petit bijou à la collection de Punch déjà scannée avec cette couverture sublime et hélas anonyme...

1972 pour les curieux.

Le reste par ici : http://aucarrefouretrange.blogspot.fr/search/label/Collection%20Punch




lundi 17 décembre 2012

Facebook...

Et pour ceux qui ne le sauraient pas encore, le Carrefour est aussi sur facebook, pour partager des photos trouvées ci et là mais aussi des scans maison ! Et pour vous rencontrer !

https://www.facebook.com/pages/Au-Carrefour-Etrange/181368965252119




jeudi 13 décembre 2012

Revue Le Théâtre n°1 (1898)

Après de longs mois d'absence forcée, Le Carrefour Etrange refait surface pour inonder le monde de quelque petites merveilles inédites et directement scannées du papier délicat et fragile de quelques vieilles revues ou de vieux livres rares et poussiéreux. 

Voici, donc, cinq petites images de 1898. Les quatre premières au charme délicieusement suranné ornent la quatrième de couverture du numéro 1 de la revue Le Théâtre, et s'insèrent dans la rubrique "Art et Publicité". Quatre petites perles. 
La dernière est un cliché de la sublime Cléo de Mérode, idôle de l'époque, ayant fasciné des gens aussi divers que Degas, Toulouse-Lautrec, Paul Klee ou Rodenbach. Voilà pour ce retour en douceur. En attendant la suite, qui ne saurait trop tarder ! 

 (Ce post est dédié à P.R.A., sans qui...) 






lundi 27 août 2012

Cessation d'activité

Pour des raisons personnelles le carrefour étrange cesse toute activité pour une durée indéterminée. Merci à tous pour vos messages et votre enthousiasme à partager.

lundi 30 juillet 2012

Au carrefour des fétichismes bizarres

En me baladant aux puces, un petit fascicule à couverture bleue paru en 1973 a attiré mon attention... Un visage fascinant en guise de couverture, une tête coupée entourée d'un collier plat argenté, posée sur un socle. 
J'ai d'abord pensé à un petit catalogue d'exposition d'un artiste inconnu avant de comprendre qu'il s'agissait en fait d'un manuel de coiffure... En le feuilletant, ces dizaines de têtes coupées aux visages tristes et inquiétants m'ont fasciné au point que j'ai déboursé un euro symbolique pour ramener cette curiosité dans la bibliothèque du carrefour! Et je ne regrette pas ce choix.

En scannant une par une ces figures sans vie, ces têtes de "poupées" d'un autre temps et d'un autre monde, j'ai cru voir ici un étalage de fétichismes bizarres!
Ce livret à but pédagogique pourrait tout aussi bien être une revue pour fétichistes japonais déglingués... fétichistes des cheveux, des visages de cire, des têtes coupées, que sais-je. 
Mais aussi "La coiffure mode au fer" me fait penser à la revue Bizarre de John Willie à laquelle nous avions consacré un post sur le côté obscur et fétichiste du carrefour, à savoir Haut Perché
Chaque figure technique de coupe peut s'apparenter aux différentes figures de bondage, aux visages baillonnés et inquiets de la revue mythique! Voyez par vous-même en fin de post...

Pour finir, ce livret d'un surréalisme inconscient m'a rappelé deux proches membres du mouvement surréaliste justement. A savoir le grand Clovis Trouille pour les visages inanimés, lui qui fut durant sa jeunesse modeleur de visages puis maquilleur chez Imans. 
Puis Ado Kyrou pour le fétichisme de la chevelure, qui fut critique de cinéma (Amour, érotisme et cinéma publié chez le maître Éric Losfeld, entre autres) et réalisateur, notamment du court métrage "La chevelure", adapté de Maupassant. Dans ce film, le personnage principal (joué par Michel Piccoli!), le seul personnage à proprement parler d'ailleurs, achète une commode aux puces. Cet objet le fascine et l’obsède à tel point qu'il l'empêche de dormir. En examinant le meuble de plus près, il découvre à l'intérieur de celui-ci une cachette secrète qui contient... une perruque aux très longs cheveux. Cette chevelure devient l'équivalent de sa propre femme, il dort avec (et probablement plus, je pense à ce plan où l'on voit Piccoli sur son lit frotter la perruque sur son corps), sort avec sur les Champs Elysées, affrontant le regard ébahi des passants. Cette obsession étrange le conduira d'ailleurs dans un asile, d'où il raconte son amour pour cette chevelure, alors qu'on la lui a prise et qu'à présent elle doit flotter, abandonnée, sur les eaux d'un quelconque fleuve (dernier et superbe plan du film). 

Voilà donc où nous mène ce petit livret bleu, loin des salons de coiffure et proche d'une rêverie étrange dans laquelle vous ne pénètrerez peut-être pas, mais prenez tout de même une minute pour vous demander ce que sont devenus ces visages de cire, ces perruques, à qui appartenaient ces cheveux, qui a dessiné les traits de ces faces troublantes, à partir de quels modèles... et peut-être comprendrez vous pourquoi "La coiffure mode au fer" m'a autant troublé. Et puis, qu'est devenue la valise à transporter la tête de l'image numérotée 32 (la 42ème du post), peut-être aujourd'hui contient-elle une vraie tête, ou une liasse de vieilles lettres d'amour, poussiéreuse et abandonné au fond d'un sombre grenier... 














































Un bizarre rapprochement ? Pas tant que ça...



Troublantes correspondances !



Clovis Trouille et ses têtes coupées !




Ado Kyrou et son bizarre fétichisme (La Chevelure, 19', noir et blanc, 1961)



















Et au cas où vous douteriez encore du caractère sexuel et bizarre des ces têtes et de ces cheveux, Magritte enfonce le clou, si l'on puis dire, avec ce tableau intitulé "Le viol"